Mercredi 14 juin

Après une bonne heure de route nous arrivons sur la cale de Lanvéoc où nous sommes accueillis par les 3 non organisateurs : Marc, Michel et Philippe.

Après avoir mis la Petite Lili sur une bouée, direction le camping qui surplombe la baie avec vue sur les bateaux et le coucher du soleil.

Au fait un Ribineur qu’est-ce donc ? : En breton Ribine (nom commun, breton, \ʁi.bin\) : Petite route, chemin, sentier ou raccourci, que l'on emprunte pour s'échapper.

Le raid des Ribineurs est réservé aux voiles avirons, chacun navigue sous sa propre responsabilité, gère sa nourriture et son couchage pour 4 jours en autonomie.

Ce sera donc une découverte de la rade de Brest et une première navigation avec Catherine comme unique équipière.

Jeudi 15 juin : Lanveoc – Roscanvel – Saint-Fiacre

Le briefing a lieu à l’heure prévu sur la cale de Lanvéoc : direction Roscanvel en passant au nord de l’île Ronde.

Si le soleil est au rendez-vous, le vent est aux abonnés absents ce matin.

Nous devons sortir les avirons pour essayer de trouver un peu de vent.

Nous trouvons un peu de vent pour passer au nord de l’île Ronde et filer vers Rocanvel, Catherine à la barre.

Un temps de demoiselle, une mer d’huile et juste un souffle de vent pour nous emmener jusqu-à la plage de Roscanvel.

Nous sommes reçu au club nautique, dans un ancien fort, pour un apéro offert par les membres,

Nous recherchons de l’ombre pour pique-niquer car il fait trop chaud, un comble pour le Finistère.

Départ pour Saint-Fiacre en passant par l’île des Morts

Tiens donc le vent est revenu, nous permettant de tirer des bords dans la baie de Roscanvel.

Interdiction formelle de débarquer ou de se mettre à la cale de l’île des Morts, c’est un terrain militaire.

Échouage sur la Plage de l’île du Renard pour une petite pause, quelques vire-vire en attendant que la marée baisse pour s’échouer devant le camping de Saint-Fiacre.

L’heure d’échouage est très important pour pouvoir partir le lendemain avec un niveau d’eau suffisant.

Petit apéro, pour faire connaissance avec le groupe, montage de la tente,

vendredi 16 juin : Saint-Fiacre – Rostiviec .

Réveil 6h30 le temps de prendre le petit-déjeuner, plier la tente, ranger les affaires, charger le bateau et être prêt pour avironner et quitter la baie avant que le bateau ne s’échoue le temps d’une marée.

Ce matin le vent est encore absent, le soleil brille déjà, nous longeons l’île Longue tout en respectant les bouées jaunes qui délimitent la zone militaire interdite, nous sommes sans doute observé aux jumelles.

Tiens une vedette de gendarmerie qui s’approche d’un bateau, un contrôle des papiers, et bien non, suivent deux zodiacs qui s’approchent aussi de nous, puis un hélicoptère duquel est brandie une banderole difficile à lire ; il cherche l’organisateur pour diffuser un message via la VHF, malheureusement il n’y en a pas ;Que se passe t-il donc ? Pourquoi tant d’effervescence autour de nous, tant d’agitation ?

Interdiction de franchir la pointe nord de l’île longue, un sous-marin sort de la base,

Nous voulons faire des vire-vire en attendant, impossible, nous avons l’ordre de rejoindre la plage de Roscanvel le temps de la manœuvre.

Arrivée sur la plage à l’aviron et à la voile, le vent étant faible, pour une attente dont on ne connait pas la durée, 2 militaires sont sur la plage et l’hélico passe tous les 30 minutes au-dessus de la flottille échouée.

Nous décidons d’avancer le pique-nique en espérant repartir au plus vite dès que le sous-marin aura disparu.

Nous passons au nord de l’île Ronde et direction plein ouest vers la rivière de Daoulas.

Le vent réapparaît en ce début d’après-midi, il nous permet d’entrée dans la rivière de Daoulas,

Nous n’irons pas jusqu’au quai, nous apercevons le clocher mais privilégions la prudence pour le retour difficile face au vent, nous faisons demi-tour à la renverse de la marée, nous tirons de nombreux bords pour sortir de la rivière.

Petite pause à Porz Beac’h avant de prendre la direction de notre escale pour la nuit le port de Rostiviec.

Échouage des bateaux, sortir tout le matériel pour la nuit et la nourriture

Le club nautique nous propose un espace enherbé pour ceux ou celles qui souhaitent planter la tente, soit la moitié des équipages, les solitaires dormant pour la plupart sur leurs bateaux.

Il nous propose de prendre des douches qui sont les bienvenues, suit un long apéro dînatoire avec les jeunes coprésidents du club et leurs membres, un moment sympa de partage, un très bel accueil.

Samedi 17 juin : Rostiviec - Landévenec

Après le petit-déjeuner, il faut plier la tente, ranger les affaires et transférer le tout dans le coffre du bateau .

Lever les ancres, ranger la bateau, pour ne rien laisser dans le cockpit, une dose de crème solaire, comme chaque matin le vent étant absent il faut sortir les avirons, direction le port du Tinduff,

Petite escale dans ce joli port d’attache de nombreux vieux gréements,

Nous reprenons la mer direction le Bindy, pour le pique-nique.

Nous prenons une bouée et formons une marguerite, nous sommes le seul intrus, un plan Montaubin, au milieu des plans François Vivier et Arwen Marine.

Nous avons un grand bateau avec des grands coffres, il fait très chaud (oui, oui dans le Finistère), alors pour épater la galerie Catherine sort le parasol, nous le bloquons dans le puits de dérive, nous faisons sensation, chacun allant de sa photo. Nous partageons l’apéro et les mets embarqués ainsi que le traditionnel gâteau nantais très apprécié.

Direction le Sillon des Anglais, un banc de sable en forme de virgule, attention à l’approche car nous avons il y des obstacles filets, pieux,

Puis Le Rohou, tiens Marc à une Ribine à son nom, et enfin Landévénnec, l’entrée de la baie doit s’effectuer très au large pour laisser à tribord une longue bande de cailloux.

Échouage sur la plage, installation de la tente sur un petit camping municipal, avec douche, le luxe.

Dernier apéro sur la plage avec les participants.

Nous essayons de trouver une crêperie, mais il y a plus d’une heure d’attente, nous nous replions sur nos provisions.

Dimanche 18 juin : Landévennec – l’Auberlac’h – Lanvéoc

Ce matin le ciel a changé de couleur, l’absence de vent nous oblige à sortir les avirons.

Vers 10h le vent est de retour, nous rejoignons la plage de l’Auberlac’h pour pique-niquer et prendre une bière.

Tout un coup un nuage passe, une averse s’abat sur le port, le vent forci, la météo change brusquement, il est temps de repartir pour éviter le coup de vent du soir.

Retour plein sud vers Lanvéoc en tirant des bords, quelques virements de bords ratés, le vent tourne dans toutes les directions.

Arrivée sur la cale de Lanvéoc en souquant fort sur les avirons.

Sortie de l’eau de la petite Lili, mise sur la remorque, rangement du matériel,et un au-revoir à tous les participants.

Félicitations aux 3 non organisateurs pour cette belle découverte de la Rade de Brest, pour toute l’organisation, pour les reconnaissances des lieux d’accueil, la précision des horaires des marées pour les échouages et les départs du matin, nécessaire pour ce raid en autonomie, et les contacts pris avec les clubs de voile locaux qui nous ont si aimablement accueillis.

Merci Marc, Philippe et Michel, et à bientôt sur l’eau

Félicitations aux 3 non organisateurs pour cette belle découverte de la Rade de Brest, pour toute l’organisation, pour les reconnaissances des lieux d’accueil, la précision des horaires des marées pour les échouages et les départs du matin, nécessaire pour ce raid en autonomie, et les contacts pris avec les clubs de voile locaux qui nous ont si aimablement accueillis.

Merci Marc, Michel et Philippe et à bientôt sur l’eau.

Lundi 15 mai :

Mise à l’eau de la Petite Lili à la cale de Barrarach, le vent est fort, nous avons de la difficulté à trouver une place à Port-Ana, la flottille des voile-avirons semble plus importante que les années passées, nous trouvons enfin une place quand un bateau de sécurité nous amène une yole de Ness qui a virer, à couple, la journée semble avoir été venteuse ;

Direction le camping de Conleau, camp de base des voiles-avirons depuis 20 ans, nous trouvons notre emplacement occupé par un irréductible gaulois qui ne veut rien entendre et qui occupe 2 places avec micro-van, nous nous installons à côté en attendant Christelle, notre équipière, elle essaiera aussi de discuter mais il est vraiment sourd à nos remarques.

Nous rejoignons la Bande du Rigolo pour dîner dans le centre de Vannes.

Mardi 16 mai : le traditionnel pique-nique à l’île d’Arz,

Nous retrouvons sur le port nos deux boscos Christine et Jean-Marc, pour une journée initiatique sur le golfe, n’ayant pas encore baptisé leur nouveau canot et n’osant pas naviguer avec leur embarcation cette année, ce n’est que partie remise en 2025.

Nous y croisons aussi Martial et son équipière suisse qui aura droit à un bain en fin de journée, Michel et Chantal sur Petites Rivières,

Le manque de navette pour embarquer sur nos bateaux et le nombre important d’équipiers et de voiles-avirons, et nous voilà partis dans les derniers, petit vent, mer belle et peu agitée, nous filons sous les Logoden et croisons les différentes flottilles qui filent vers l’île d’Arz pour le traditionnel pique-nique. Arrivée à la rame avec notre Christèle nationale, championne du monde d’aviron, titre gagné en 2022 à Mesquer.

Pique-nique et rencontre de quelques skippers habitués de ce rendez-vous. Découverte de produits locaux bio excellents ;

15h heure : départ pour retour à Port-Anna, Jean-Marc prend la barre, parfois un peu trop gourmand pour remonter au vent, mais efficace dans les virements de bords, il nous ramène à bon port.

Sur le quai nous attendent nos futurs équipiers Jasmin et Axelle.

Nous apprendrons le lendemain que Martial est bien arrivé lui aussi mais après avoir mis son équipière à l’eau sur un coup de vent à l’entrée de la rivière de Vannes.

Mercredi 17 mai : Port-Anna – Port-Blanc

Première navette de car, premier briefing de notre chef d’escadrille : Xavier qui doit encadrer une flottille de 240 voiles-avirons. Ce matin les navettes semblent plus nombreuses, l’équipage est au complet : Catherine, Axelle, Christelle, Jasmin et moi, nous prenons la direction de Larmor-Baden, lieu du pique-nique.

Nous apercevons, le Rigolo, le misainier de Doëlan, sur lequel nous naviguons de temps en temps, un bonjour aux équipiers et quelques photos. Le courant de la Jument approche, il nous faut tourner à droite direction le port de Larmor-Baden, le courant est fort, quelques coups d’avirons efficaces de Christelle seront nécessaires pour sortir de ce tapis roulant.

Prise d’un coffre à couple d’un seil et d’un ilur,

Pique-nique à l’ombre sous un chapiteau, nous retrouvons 2 kayakistes, Christine et Jean-Marc, nos équipiers de la veille; Jasmin en profite pour faire son sport quotidien aujourd’hui natation sous les yeux attentifs d’Axelle.

Retour sur le coffre en attendant les ordres de Xavier pour passer le gué de Berder, un classique depuis 6 ans. Nous négocions du chocolat auprès de nos voisins en attendant le feu vert, il nous faut retrouver quelques forces pour cet après-midi.

Le passage du gué de Berder s’effectue sans difficulté, la marche n’est pas très haute, les spectateurs sont nombreux, il faut relever la dérive.

Quelques vire-vire sur le plan d’eau au nord de Creizic, et nous arrivons à destination sue les pontons de Port-Blanc.

Jeudi 18 mai : Port-Blanc – Saint-Armel

Ce matin le briefing tarde en longueur, courant contraire et vent dans le nez, la décision de lâcher les fauves est enfin donnée après plus d’une heure d’attente. Quelques virements de bord dans l’anse de Moustran au-dessus des parcs à huîtres, et « bing » la dérive accroche à deux reprises.

La pointe du Trec’h au nord de l’île aux Moines est passée en un seul bord, alors que les autres bateaux tirent de nombreux bords, nous constatons à nouveau que la Petite Lili remonte bien au vent.

Direction l’île d’Arz pour le pique-nique. Pour Jasmin aujourd’hui, le tour de l’île en courant, c’est beau d’être jeune et sportif.

Après une bonne pause nous prenons la direction de Saint-Armel, nous tirons de nombreux bords, des vire-vire pour attendre les moins rapides et en fin d’après-midi nous prenons un coffre en face du Passage.

Accueil par des bénévoles en costumes traditionnels, apéro offert, et repas bien mérité, il manque des tables pour dîner compte-tenu du nombre important d’équipiers mais nous en trouvons une et nos deux kayakistes nous rejoignent pour trinquer.

L’attente de la navette est un peu long mais dans une bonne ambiance nous prenons notre mal en patience.

Vendredi 19 mai : Saint-Armel – Plougoumelen, la grande traversée d’est en ouest du golfe, une étape à ne pas manquer 

Le vent d’est doit nous permettre de naviguer rapidement, trop vite même, nous effectuons de nombreux vire-vire pour attendre l’ensemble de la flottille, quel beau spectacle que cette flotille de voiles-avirons sous voiles. Une petite escale sur un coffre pour Martial pour réparer son safran, une longue attente pique-nique sur l’eau pou attendre le feu vert de Xavier et la renverse des courants pour traverser le courant de la jument,

Et c’est parti, ne pas se laisser embarquer dans le tapis roulant, viser tribord en haut sur Berder, profiter du vent pour remonter le plus haut possible avant de virer direction Larmor-baden. La traversée se déroule sans soucis et nous attendons le reste d ela flottille devant le port.

irection Fort Espagnol ou nous attendent des ostréiculteurs, pour une distributions d’huîtres et un verre de vin blanc, pas d’arrêt au stand, on nous sert et nous devons repartir déguster plus loin, le vent est fort et nous décidons de regagner la rive gauche pour un arrêt bien mérité, pour se dégourdir les jambes et faire une petite sieste.

Direction Plougoumelen à la voile avec de nombreux virements de bords jusqu’au Bono, et faute de vent et des nombreux bateaux, nous finissons à l’aviron.

Accueil très chaleureux des bénévoles, une foule importante en ce lieu magique, repas des équipages et retour au camping avec la navettes.

Fin de parcours pour Christelle, Catherine et moi, je laisse la Petite Lili à Jasmin, Axelle, Vincent, Loïc et Anna pour la grande parade. Catherine et moi devant rejoindre demain le Rigolo pour cette parade et le convoyage retour à son port d’attache Doëlan.

C’était le premier dé-confinement qui après 18 mois de galère nous autorisait enfin à sortir de nos régions et à nous regrouper, toujours masqués, et suivant des protocoles sanitaires contraignants. Toujours pas de restaurants ouverts, encore des obligations de distanciation mais c’était un progrès
que nous avons largement honoré.
Nous avons pratiqué plusieurs activités de kayak, canoë, aviron (pour Marc et ses coéquipiers occasionnels), voile, randonnées et apéritifs collectifs et quotidiens, cherchant à nous insérer au plus près des répits d’une vigoureuse météo capricieuse, venteuse et pluvieuse.
Nous avions choisi un camp fixe, à l’excellent camping de la presqu’île de Conleau au sud de Vannes, à partir duquel nous avons lancé nos multiples expéditions.

Dimanche 9 mai premières arrivées. Les parisiens, dont François, le rédacteur, se sont vu attribuer le plus bel
emplacement, sous de majestueux pins maritimes et des fientes des ramiers qui y tenaient logement et conférences.
Largesse de breton ?... suivie de notre rapide et peu glorieux décampement. Chacun a progressivement pris sa place.
Très vite, les dépressions et ondées ont imposé leurs rythmes et ordres du jour. Dans le soleil du lundi 10 Mai, matinale sortie kayak des plus braves : Richard, Michel, Marc, …
randonnées pédestres vers Vannes pour d’autres.
Dans la fenêtre ensoleillée de fin d’après-midi, première sortie du canoë dans ce golfe un peu trop agité pour ce type d’embarcation.

Mardi 11 mai, Pierrick et François s’essaient sous voile du canoë « GINE et BOB » et, rapidement, mat cassé, reviennent piteusement à la pagaie. L’équipe se renforce avec l’arrivée en escouade de joyeux Sourisseau de toutes générations équipés de multiples embarcations et Catherine de son bandonéon.
Félicitation aux tous juste pacsés Axelle et Jasmin, tous nos vœux pour leur prochain mariage.
Mercredi 12 mai, sous la pluie de la matinée, les passionnés des huîtres se retrouvent au gois de la très belle île Berder pour une première immodérée dégustation directement sur le caillou, avant qu’une nouvelle recette enseignée par Aïcha nous régale de quelques huîtres chaudes rapportées au camping.

Le soir, Marie-Pierre (et ses fameux beignets à la banane), accompagnée de Nadine puis Jean-Pierre nous rejoignent pour le très plaisant barbecue saucisses-patates donné chez les tout juste arrivés Prunières, sous le soleil couchant, en avantpremière de l’ondée du soir.

Jeudi 13 Mai nous voit tous nous regrouper pour une sortie collective à la marée depuis la cale de Plougoumelen via la Rivière de Bono et d’Auray jusqu’à l’approche de Locmariaquer. Paysages merveilleux et superbes vieilles coques, sous crachins passagers nous ont ravis

Vendredi 14 Mai, toutes spécialités se dispersent, à l’aviron, voile ou pagaie avec une mention particulière pour Michel d’une part, et Pierrick et François d’autre part qui chacun cassent leurs safrans, l’un à bord du (Petites Rivières) qui nous revient en remorque, au moyen d’improbables manoeuvres, l’autre à bord de de GINE et BOB, heureusement à proximité de pagaies.

Samedi 15 Mai, avec une météo toujours maussade, ce sont les premiers adieux pour certains, tourisme à Suscinio et navigation pour d’autres. C’était un merveilleux premier regroupement pour lequel nous remercions particulièrement notre NON-ORGANISATEUR , je cite JEAN-LOUIS.